mercredi 31 octobre 2012

George Lucas a t-il vendu son âme au diable ?


La nouvelle est tombée hier, implacable. Le géant américain Disney rachète LucasFilm, la société de production du créateur de La guerre des étoiles, pour 4,05 milliards de dollars. Le monde est en émoi et la question qui flotte sur toutes les lèvres est la suivante : George Lucas a t-il vendu son âme au diable ?

Voici donc un petit tour d'horizon du web : Citizen Kane, Facebook Twitter, Economie Matin : réactions et interrogations.

Disney, une stratégie de rachat massive.

Disney n’en est pas à son premier rachat. Avant Lucasfilm, Disney s’est offert les studios d’animation Pixar ainsi que la référence de la bande dessinée : Marvel Entertainment. George Lucas a estimé que "la taille et l’expérience de Disney donnent à LucasFilm l’occasion d’ouvrir de nouvelles voies dans les films, la télévision, les médias interactifs, les parcs à thème, le divertissement et les produits de consommation". Lucas détenait jusqu’ici l’entreprise à 100 %. Disney prévoit de payer la moitié des 4,05 milliards de dollars en "cash" et le reste en actions Disney.

En faisant l'acquisition de Lucasfilm, Walt Disney Company prend le contrôle de toutes les divisions de la société basée à San Francisco LucasArts, Industrial Light & Magic, et Skywalker Sound, des sociétés spécialisées dans les effets visuels mais aussi la post production. 

Avec LucasFilm, Disney met également la main sur la franchise des Indiana Jones, gros succès mondial, et Star Wars, la saga aux millions de fans. Il s'agit de l’une des séries de films les plus lucratives de l’histoire du cinéma, avec des recettes cumulées de plus de 4,4 milliards de dollars dans le monde. 

Mais Disney n'achète pas seulement une marque mondialement connue, il achète surtout l'opportunité de la développer sur tous les supports. Après six films cultes, des séries en dessin animés, des livres, des BD, des jouets, des vêtements... il manque surtout un parc à thème destiné aux productions de LucasFilm. On peut donc raisonnablement penser que Disney, qui a une certaine expérience en la matière avec des parcs à thème sur presque tous les continents, pourrait sauter sur l'occasion et construire des parcs à thème Star Wars.

Un septième Star Wars.

Au delà du rachat de la société de production, ce qui met le web en émoi est l'annonce de la sortie de Star Wars VII, prévu en 2015 ! Mieux encore, ce nouvel épisode des aventures de Luke Skywalker, R2 D2, la princesse Amidala, et tous ceux qui seront conservés dans l'histoire, sera le premier d'une trilogie. 

George Lucas devrait participer à l’aventure en tant que consultant, de façon à ce que l'atmosphère et le charme des Star Wars restent les mêmes. "Durant les 35 dernières années, un de mes plus grands plaisirs a été de voir passer Star Wars de génération en génération. Il est maintenant temps pour moi de passer La Guerre des Etoiles à une nouvelle génération de réalisateurs. J'ai toujours cru que La Guerre des Etoiles me survivrait, et je pense qu'il était important de mettre la transition en place de mon vivant".

Réactions du web 

Les réactions des fans sont mitigées, chacun y va de son avis et de sa projection.

Certains fans inconditionnels de George Lucas regrettent que le créateur de Star Wars vende sa société à un géant du marketing qui risque de dénaturer la saga et lui faire perdre de sa valeur culturelle




D'autres fans sont ravis de la sortie de nouveaux films et trépignent déjà d'impatience.
 
 
Alors qui a raison, les puristes ou les autres ? Suite en 2015 !

Les Daleks, stars immortelles de Doctor Who !


Dans le Courrier International de la semaine dernière (oui je suis en retard dans mes lectures ET dans mes notes de blog, vilaine fille), il y a une double page consacrée ... aux Daleks. Pas à Doctor Who à proprement parler, non non, à ses ennemis les plus anciens, les plus maléfiques, les Daleks.

Cet article m'a beaucoup appris sur la psychologie de la série, et par extension sur les techniques scénaristiques mises en place par les auteurs.

Doctor Who a été créé par Terry Nation, c'est à la base une histoire de science-fiction en 7 parties diffusée en début de soirée sur la BBC. Terry Nation avait un autre projet qui lui prenait beaucoup de temps à l'époque, alors il a monté toute l'histoire en une semaine, il écrivait un épisode par jour. 

Le New Statesman, journal Londonien, estime que c'est cet intervale d'écriture très court qui a permis à Nation de créer des personnages aussi attractifs que les Daleks. Il aurait utilisé intensément son inconscient, et les aurait façonnés selon ses peurs les plus profondes. Son père engagé dans l'armée et sa mère travaillant pour la protection civile en janvier 1941 pendant la seconde guerre mondiale, le petit Terry, 10 ans, a passé de nombreuses nuits seul, accompagné de romans d'aventures et de programmes radio de l'époque, sous le souffle des bombes nazis qui détruisaient Cardiff. Plongeant dans ses souvenirs d'enfance, mêlant Jules Verne et la terreur du Blitz, il inventa plus de 20 ans plus tard les Daleks, des nazis réincarnés dans un monde de science-fiction : des machines à tuer anonymes et impitoyables, très portées sur le génocide.


Dès les débuts de la série en 1963, les Daleks eurent un énorme succès. Les enfants surtout les adoraient, sûrement parce qu'inconsciemment ces monstres avaient quelque chose à voir avec l'ancien petit garçon de 10 ans qui les avait créés. Nation a eu beau les tuer dans la série, les téléspectateurs exigèrent leur retour, avec succès ! Le New Statsman affirme que la Dalekmania a été le seul phénomène culturel assez important pour concurrencer la Beatlemania en 1964. 

C'est très étrange que de tels monstres aient eu le succès que l'ont connait. En effet, leur forme est très peu exploitable : il s'agit de boites métalliques peu mobiles et sans aucune expression faciale, incapable de faire preuve du moindre sentiment. Personne ne semble comprendre réellement le pourquoi de cet attachement."C'est un peu comme demander : pourquoi le noir fait-il peur ? Je ne sais pas, c'est comme ça c'est tout" fit remarquer le producteur Russel T. Davies lorsqu'il ressuscita les Daleks en 2005.

Doctor Who fêtera en 2013 son cinquantième anniversaire, et les Daleks sont toujours là. Aujourd'hui toutefois, la signification de ces monstres a beaucoup évolué. Dans les années 60, il était évident pour tout le monde que les Daleks représentaient les nazis, la majorité des téléspectateurs avaient encore en tête les affres de la guerre et la ressemblance sautait aux yeux dès que les Daleks s'alignaient et levaient le bras droit dans un salut déshumanisé "Demain, nous seront les maîtres de la Terre". Dans La genèse des Daleks, en 1975, on fait connaissance avec leur ancêtres, les Kaleds : ce sont des humanoïdes qui portent un uniforme noir, claquent les talons et s'accueillent avec des saluts hitlériens. 


Toutefois, quand Doctor Who revient en 2005, après 30 ans d'interruption, l'Angleterre est un tout autre pays. Les personnes qui se souviennent de la guerre sont retraitées et de nouvelles valeurs ont pris place dans la société. Avec le temps, les monstres ont perdu de leur signification, et sont désormais boudés par les fans et les scénaristes, qui les jugent limités et simplistes. Steven Moffat, producteur et scénariste actuel de la série, déclare vouloir mettre de côté ces antiques adversaires du Docteur.

Cet exemple nous permet de comprendre un peu mieux comment un scénario est construit. Il est constamment ancré dans une époque. Même si le personnage reste, comme ici, le même en traversant les âges, sa psychologie varie en fonction des valeurs que les téléspectateurs sont en mesure de lui associer, de comprendre. L'identification est indispensable pour le bon fonctionnement de la série.

mardi 23 octobre 2012

De la ménagère aux CSP+ : la guerre de l'audience

La définition des catégories d'audience est un sujet sensible pour une bonne raison : elles façonnent le partage des 3,5 milliards d'euros d'investissements publicitaires, et les chaines se battent pour gagner des parts d'audience. Récemment, Nicolas de Tavernost, patron de M6 a exprimé ses inquiétudes sur le marché publicitaire et dénoncé les "contre vérités" qui circulent sur le marché de la TV. Faisons un point.

La population cible de référence : les ménagères de moins de 50 ans

Ce terme a fait son apparition dans les années 60 avec l'avènement de la consommation de masse. La définition marketing est la suivante :  la ménagère de - 50 ans est le "Graal" de l’audience TV, notamment pour les annonceurs de produits de grande consommation. Dans les panels TV et notamment Mediamat, la ménagère est définie comme une femme responsable des achats du foyer qu’elle soit active ou non.

Ainsi donc, ces femmes (11 millions selon Médiamétrie) sont les décideuses d'un foyer et ont le droit de vie ou de mort sur un programme. Elles décident de ce que leur famille va regarder le soir même (le foyer peut être constitué de plusieurs personnes, mais elles sont LA référence), et donc façonnent les achats des chaines de télévision.

Les chaines privées notamment sont très dépendantes de cette population. Cela est dû au lien direct entre les scores d'audience sur les ménagères et les recettes publicitaires engrangées par les chaines. TF1 et M6 détiennent les plus fortes audiences auprès de cette population, avec 44% de parts de marché cumulées sur les ménagères en 2011 selon une étude Yacast (un des leaders sur l'étude du marché publicitaire en France). Leurs scores sur les ménagères sont 10 points plus hauts que sur l'ensemble du public, grâce à des programmes comme par exemple Desperate Housewifes, Un diner presque parfait, Scènes de ménages pour M6 et Mentalist, Masterchef et Danse avec les stars pour TF1.

 La nouvelle population de référence : Les CSP+

Depuis quelques années, émerge une nouvelle catégorie d'audience de référence. Il s'agit des CSP+, les catégories socio-professionnelles supérieures.

Certaines chaines, comme Canal + par exemple, surtout avec le lancement de D8 et D17, en ont fait leur cible prioritaire. La régie de Canal justifie ce choix en déclarant que c'est "la cible la plus fidèle aux marques", en plus d'être la cible la plus apte à débourser chaque mois de l'argent pour un abonnement à la TV payante.

Les CSP+ représentent 13 millions d'invidivus en France, c'est-à-dire un peu plus que les ménagères. Ils sont âgés d'au moins 15 ans et possèdent un emploi de catégorie supérieure : chefs d'entreprise, cadres, commerciaux, professeurs ou encore artisans. On considère que 55% sont des hommes et que les trois quarts ont moins de cinquante ans. 

"Le trésor caché des CSP+, on le cherche encore" Nicolas de Tavernost

Nicolas de Tavernost a réuni récemment une dizaine de journalistes pour dénoncer les "contre-vérités" qui circulent sur le marché de la télévision.

Le patron de M6 se plait à critiquer le groupe Canal+ qui décide de cibler les CSP+ avec ses chaines comme D8. "On nous dit que le CSP+ n'est pas complètement couvert. C'est faux, il y a un excès d'offre sur le marché des CSP+. Paris Première (chaîne du groupe M6), qui est la chaîne qui a le plus d'affinité avec les CSP+ devant Canal+, rencontre même de vraies difficultés pour vendre ses écrans publicitaires alors qu'ils sont très bon marché" 

"Le CSP+ ne représente que 6% du marché de la télévision et il a perdu un quart de sa valeur depuis 5 ans", ajoute Ronan de Fressenel, directeur général adjoint de la régie M6 Publicité. Ce dernier a présenté un cours sur les CSP+ aux journalistes présents. "Qu'on ne nous fasse pas rigoler sur le trésor caché des CSP+, on le cherche encore !", reprend Nicolas de Tavernost. En réalité, M6 considère que Canal+ et ses nouvelles chaînes D8 et D17, contrairement à ce qu'elles avouent, ne visent pas particulièrement les CSP+, mais bien toutes les cibles publicitaires, à commencer par les ménagères de moins de 50 ans, très recherchées par TF1 et M6.

C'est donc à une bataille générale d'audience plus violente encore que précédemment que nous allons participer en allumant nos écrans. L'arrivée du groupe Canal + sur la TV gratuite a ébranlé les habitudes du marché et risque de modifier la totalité du secteur. Et vous, que pensez-vous de l'avenir de la TV gratuite ?

mercredi 10 octobre 2012

La folie des programmes courts

En voilà un sujet actuel et intéressant ! En mars 2012, dans son bilan sur la production audiovisuelle aidée en 2011, le CNC révelait l'engouement des chaînes pour les programmes courts ou "shortcoms" : "le volume des séries de format court atteint son plus haut niveau depuis 2005." On constate une augmentation sur un an de 29 heures à 93 heures. Quand même !

 A mi-chemin entre le sketch et la comédie, la shortcom fait fureur depuis cet été : lancement de Nos chers voisins sur TF1, installation d'En famille sur M6, création de La minute vieille sur Arte. Et depuis fin août, Sophie et Sophie ont remplacé Bref au grand journal de Canal+. Je vous les conseille, en passant, elles tombent souvent juste ! J'ai beaucoup aimé leur clin d'oeil au SAV d'Omar et Fred dans l'épisode "Cannabis" lorsque Sophie lance à un collègue mécontent à qui elle a vendu de l'herbe "Hey, on est pas le SAV nous, tu te crois où ?!" Vidéos visibles ici.

L'héritage Canal+

Pour Canal+, leus shortcoms actuels s'inscrivent dans une longue tradition. Souvenez-vous des Deschiens, de La minute blonde, du SAV etc. Arielle Saracco, directrice de la création originale, admet que "ce sont des éléments identitaires de la chaîne. Mais ils doivent être audacieux, inscrits dans leur époque. Surtout ils ont vocation à faire émerger de nouveaux talents." En clair pour Canal+, les shortcoms sont un moyens de révolutionner les codes de la production en proposant régulièrement des choses nouvelles, transgressives ou décalées. 

Les autres chaînes s'y mettent progressivement et cherchent la bonne formule, en adéquation avec leur cible. TF1, après la diffusion de Que du bonheur en 2008, a attendu 2012 pour diffuser à nouveau un programme court : Nos chers voisins. Pour Nathalie Laurent, directrice de la fiction de la chaîne, "ce qui compte, c'est que ça marche".  
Une stratégie identitaire 

"Presque tous les programmes courts ont à leur manière renouvelé le genre" déclare Sophie Gigon, directrice de la coordination et de la stratégie en fiction à France Télévisions. En effet, Kaamelott, par exemple, a prouvé qu'on pouvait créer du court sur le territoire historique. Depuis Un gars une fille en 1999, adaptation d'un format québécois, les shortcoms ont posé quelques références. Comme les 700 épisodes de Caméra café par exemple, première création 100% française, ou plus récemment Scènes de ménages, adaptation d'un format espagnol qui met en scène un sujet universel : les relations de voisinage. 

Mais les programmes courts, cela permet surtout à une chaîne de construire une stratégie identitaire, en créant des marques de programmes. "Et cela coûte moins cher et c'est moins risqué avec ce type de production" déclare Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3. Par exemple Arte lance La minute vieille, en adéquation avec son public cible, et met en place des liens plus étroits avec ses téléspectateurs grâce à ce type de programme, qui permet une plus grande liberté de ton, une certaine autodérision également.

De très nombreux avantages

Avec l'évolution des thèmes et du public, de nombreux avantages apparaissent à la création de programmes courts. Premièrement, une chaîne ne peut plus tenir avec une seule série, elle doit en trouver d'autres. Les équipes travaillent en flux tendus et tout va plus vite. Nathalie laurent parle de processus industrialisé "Ce mode de fonctionnement permet de commander des volumes importantset donc d'optimiser les investissements". 

D'autre part, de très nombreux auteurs et nouveaux talents travaillent sur ces projets jeunes et dynamiques. Cela représente pour les chaînes un énorme vivier de talents où piocher lorsqu'il faut un scénariste ou un auteur pour un autre type de production. Il est possible d'évoluer et de travailler à terme sur d'autres formats, par exemple des séries plus longues.

De plus, les shortcoms permettent une excellente adaptation au web. Sophie et Sophie sur Canal+, spin off de Working Girls, autre série Canal, permet de créer une réelle synergie de marque ainsi que des liaisons avec le site de Canal+. Par exemple, une page spéciale intitulée "Bonjour Workingirl, la page qui vous donne envie d'aller travailler" propose aux internautes de poster des photos d'elles. Chaque jour, une femme est sélectionnée comme étant la "workingirl du jour" visible ici. 

mardi 9 octobre 2012

La "télé enrichie", ou comment la télé s'adapte au web

Une télévision connectée

La télévision "enrichie" est un terme que Le Monde emploie dans un article récent à propos de l'offre télévisée actuelle. Cet article, intitulé Deux écrans sinon rien présente les évolutions d'un marché où les consommateurs n'ont de cesse de modifier leurs habitudes et d'utiliser au maximum tous les écrans qui sont à leur disposition, de façon simultanée.

Les producteurs et les chaines de télévision adaptent leur offre au marché actuel. Désormais, la télévision et le deuxième écran, une tablette ou un smartphone généralement, ne parlent plus chacun de son côté, ils se répondent et se complètent. 

Des études menées par M6 et Google montrent une grande évolution dans les comportements des téléspectateurs. Auparavant totalement absorbés par la télévision, désormais plus des trois quarts regardent un autre écran pendant la diffusion des programmes. Pour 50%, ce qu'ils font sur le deuxième écran est lié au programme qu'ils sont en train de regarder à la télévision. Ils communiquent entre eux, sur les réseaux sociaux par exemple, à propos du programme qu'ils regardent, ou recherchent des informations concernant ce programme. 

La télévision enrichie est donc un moyen de canaliser ces téléspectateurs qui se dispersent, de les faire interagir avec le programme et la chaine. Toutes les chaines de télévision ou presque s'adaptent à leurs téléspectateurs et proposent une "rentrée numérique"


L'actu "enrichie" des chaines de télévision

TF1 : Après l'émission de divertissement Danse avec les stars présentée par Sandrine Quétier et Vincent Cerutti, TF1 met en place Danse avec les stars : la suite. Les internautes commentent l'émission en direct, via leur smartphone ou ordinateur, et leurs réactions nourrissent la deuxième partie de l'émission. Le "hors télé" est réintroduit dans la télévision grâce à l'after show.

France 2 et France 3 mettent en place La Zouzous WebTV. Destinée aux petits (3 à 6 ans), elle permet, dans un espace sécurisé, de regarder en direct ou en rattrapage, de 7 heures à 21 heures, les vidéos des héros animés de France Télévisions. Actualités, minuteur et jeux complètent le dispositif.

France 4 lance la websérie Les opérateurs. Je profite de cet article pour vous présenter ce programme qui m'a particulièrement plu. Il a été créé par Taronja Prod (filiale du groupe Telfrance) et présente le monde de l'entreprise sous la forme d'une comédie absurde. Il sera diffusé sur le site de la chaine France 4 à partir du 13 Octobre. En attendant vous pouvez voir le trailer Allociné ici.

France 5 : A partir du dimanche 14 octobre, Le vinvinteur nous offre une plongée dans l'univers du Web en compagnie du blogueur Vinvin. Une émission participative réalisée avec les internautes via un espace dédié en ligne. De plus, avec Anarchy, la chaîne entend lancer le "premier programme transmédia" où les narrations Web, télé et tablettes/mobiles vont interagir. Chacun pourra ainsi participer à l'écriture de la série, mais aussi aux destinées des personnages.

Chez Canal+ Le jeu "Inside Engrenages" accompagne la diffusion de la série. L'occasion de se glisser dans la peau d'un web-reporter qui dispose de sept jours pour démêler une intrigue originale au contenu évolutif et multimédia. A tester sur : Engrenages.canalplus.fr

M6 : Les téléspectateurs de Top chef retrouveront, en cours d'émission, la recette sur leur deuxième écran via la fonctionnalité "Devant ma TV". Des contenus complémentaires seront également proposés lors des moments-clés de l'émission. "Le principe est de mettre un peu d'ordre dans le bruit numérique en provenance des réseaux", analyse Valéry Gerfaud, directeur général de M6 Web. Il s'agit de canaliser des conversations et les échanges sur Twitter pour proposer un contenu cohérent qui permette d'enrichir le programme.

Des programmes transmédias et des projets ambitieux

Récemment, TF1 a monté un partenariat avec l'application Shazam TV. Cela donne un aperçu de l'avenir de ces nouvelles interfaces avec le téléspectateur. Véritables "facilitateurs", elle permettront aux internautes d'accéder en quelques secondes et très peu d'efforts aux contenus complémentaires des émissions, simplement en écoutant ou en filmant le programme diffusé.

La télévision tente ainsi de tier profit au maximum des possibilité que lui offre le web. Après les gadgets, elle met désormais en place une véritable intégration des flux provenant du net avec ceux des chaînes. "Pour les mois à venir, nous allons mettre encore plus l'accent sur les trois axes majeurs que sont la "social TV", la télé connectée et les écritures numériques, tout en continuant de disséminer le numérique dans la maison France Télévisions", déclare Bruno Patino, directeur général délégué au développement numérique et à la stratégie chez France Télévisions. Après avoir lancé les applications mobiles pour voir et revoir les programmes du groupe en rattrapage, intégré les journaux télévisés sur Facebook , France Télévisions proposera dans les prochains mois "FranceTV Sport" et "FranceTV Education". Deux plateformes numériques qui regrouperont des contenus liés à ces thématiques.

Pour anticiper l'avenir, les chaines tentent aussi d'imaginer de nouvelles écritures transmédias pour leurs programmes. France Télévisions a ainsi créé un département d'une dizaine de personnes chargées d'inventer les narrations futures où les différents écrans utilisés par les téléspectateurs se répondront mutuellement.
Pour David Carzon, responsable du pôle Web d'Arte "Il faut favoriser le lien entre les différents supports, . Nous travaillons depuis l'année dernière, en amont, avec chaque unité de programmes, pour détecter les projets porteurs et en proposer la réalisation du versant Web."

Les producteurs s'attaquent au web : des chaines de télévision sur Youtube

Au delà des chaines de télévision, les producteurs eux-mêmes s'attaquent à l'univers du net. YouTube a confirmé le lancement en France de treize chaînes de télévision en ligne, avec des contenus spécialement conçus pour ce support dans des domaines comme la santé, la comédie, l’actualité et le people. De gros producteurs comme Endemol France, Groupe Aufeminin, Euronews, Capa Prod ou Lagardère Active vont mettre en ligne dans les prochains jours ou semaines leurs chaînes thématiques et gratuites. 

Sans être des chaînes de flux comme à la télévision, ces espaces thématiques proposeront des contenus (séries, magazines, plateaux, reportages, etc.) originaux, plutôt courts et spécialement créés pour ce support."Ce ne sont pas des chaînes télé, ce sont des espaces thématiques YouTube. C’est pas du linéaire, c’est pas du direct (...) on est dans un modèle à la demande. Par rapport à une chaîne de télé classique, qui elle est impliquée dans l’éditorial, la programmation, nous, aujourd’hui, ce n’est pas notre métier", a précisé Christophe Muller, directeur des partenariats YouTube Europe du Sud, de l’Est et Moyen-Orient.

"C’est le prolongement naturel de notre métier et c’est aussi une diversification. Jusqu’à présent, on produisait une émission et la chaîne qui diffusait s’occupait du marketing. Là, on va devoir le faire nous-mêmes", a détaillé Justine Ryst, responsable du digital et de la diversification chez Endemol France, qui lance la chaîne It’s Big qui couvrira le monde de l'entertainment et des célébrités. Capa lancera quant à elle Rendez-vous à Paris, une chaîne sur la vie parisienne. 

Les producteurs se lancent donc à l'aventure mais se laissent néanmoins une marge de manoeuvre. "Ca reste un laboratoire, nous avons une approche très humble vis-à-vis de ce projet" affirme Justine Ryst, directrice du digital et de la diversification chez Endemol France. "La beauté du modèle, c'est qu'on a la liberté pour ajuster nos formats, par exemple : est-ce qu'il faut créer des rendez-vous comme à la télé et entrer dans la logique des grilles ? Ce n'est pas sûr. Il faut surprendre l'audience." Capa suit la même optique "Est-ce que tout de suite c'est une super affaire ? Non, c'est un investissement sur le long terme. Parce ce que ça nous semble fondamental pour demain."   

Pour voir le teaser de It's big c'est ici

lundi 8 octobre 2012

D8, la nouvelle grande chaine

Le groupe Canal+ a racheté la chaine Direct 8 au groupe Bolloré pour 365 millions d'euros. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Canal+ a de grandes ambitions pour sa nouvelle chaine D8.

Une communication massive pour une ambition assumée

Pour communiquer sur les changements subis par la chaine, Canal+ a choisi l'agence Marcel (groupe Publicis). 7 affiches ont été créées, mettant notamment en scène les présentateurs et animateurs stars de la nouvelle grille de programmes qui prêtent serment la main levée de divertir et/ou informer mieux que cela n'a jamais été fait. Ces affiches ont été placardées partotu en France pour un montant total de 3.1 millions d'euros selon une estimation du Satellifax.

Dans une décontraction assumée, Canal+ a affiché le 23 septembre ses grandes ambitions lors de la conférence de presse de présentation de D8, "la nouvelle grande chaîne ... qui monte".  Canal espère augmenter rapidement l'audience de la chaîne jusqu'à ce qu'elle devienne la cinquième chaîne française, devant France 5, W9 et TMC.
 
Canal+ a sensiblement augmenté le budget de la chaîne et a embauché de nombreuses personnalités : Laurence Ferrari, Cyril Hanouna, Roselyne Bachelot et même Frédéric Mitterrand. Avec sa nouvelle grille, la chaîne espère faire augmenter fortement son attractivité auprès des annonceurs et prévoit une hausse de 72% du chiffre d'affaires publicitaire en 2013. Après cette semaine de lancement, les prix seront indexés sur l'audience avant d'être totalement modifiés au 1er janvier 2013.

Lors de la conférence de presse, Bertrand Méheut, le président du groupe Canal+ a mis en avant cette "diversification importante pour le groupe" avant de souhaiter longue vie à "la nouvelle grande chaîne ... qui monte", en clin d'oeil au slogan qui avait accompagné la création de M6 en 1987 "M6, la petite chaine qui monte"

Un lancement en grandes pompes

Hier soir, dimanche 7 octobre 2012, la nouvelle chaîne D8 a été lancée par Laurence Ferrari et Cyril Hanouna depuis les studios SFP de Boulogne-Billancourt. A 20h30 précises, ils ont pris l'antenne pour la première fois, depuis le nouveau plateau modulable du "Grand Huit" et de "Touche pas à mon poste".

Pour cette émission spéciale, 720 000 téléspectateurs étaient au rendez-vous, soit 2,6% de PDA. Le film qui a suivi, Million Dollar Baby, a rassemblé 1,2 millions de téléspectateurs, pour 4,8% de PDA. La nouvelle grille de D8 démarre véritablement aujourd'hui, avec à 12 heures, un nouveau JT présenté par Elé Asu, Le Grand Huit à 12h15, Touche pas à mon poste à 18h15, le JT de Daphné Roulier à 19h40, la série H à 20 heures. 

Une grille riche en oeuvres audiovisuelles

Films, séries étrangères, séries françaises... La saison de D8 s'annonce riche en fiction. Les séries françaises sont prévues le jeudi soir. D8 débutera la saison avec la série policière de Canal+ Braquo. Suivront Pigalle, la nuit et Engrenages, deux autres séries créées par Canal+. 

Du côté des séries américaines, D8 proposera The Event (une série NBC dans laquelle un homme ordinaire, en enquêtant sur la disparition mystérieuse de sa fiancée, se retrouve impliqué dans une conspiration politique qui touche le nouveau président des USA), The Borgias (Showtime, l'histoire des hauts faits de corruption de la famille Borgia, durant la renaissance), Rome (HBO, le destin de deux soldats romains alors que la république romaine s'effondre et laisse place à l'empire) ainsi que le western Hell On Wheels (AMC, un ancien propriétaire d’esclaves et soldat est déterminé à venger le viol et le meurtre de sa femme en traquant et tuant les soldats de l’Union responsables). D8 diffusera également Camelot (Starz, la légende d’Arthur revisitée à partir de l'oeuvre de Thomas Malory, Le Morte d’Arthur), avec Joseph Fiennes et Eva Green. et le drama médical anglais Call the Midwife (à Londres en 1957, une jeune sage-femme découvre un couvent à la place de l'hôpital où elle croit avoir été embauchée) 

Quant au septième art, D8 diffusera de nombreux films en prime time notamment Forrest Gump, American Beauty, Usual Suspect, la trilogie Le Parrain, Le Pianiste, Tout sur ma mère, Volver, Lost in translation, et Le Secret de Brokeback Mountain. Les oeuvres françaises ne seront pas en reste puisque nous retrouverons également De battre mon coeur s'est arrêté, La vie des autres, Coluche, l'histoire d'un mec, Le ciel, les oiseaux et ta mère, Il ne faut jurer de rien, etc.

Critique : The Bourne legacy


Fiche du film :

Date de sortie : 19 septembre 2012
Durée : 2h16min 
Nationalité : Américain
Réalisé par Tony Gilroy

Avec : Jeremy Renner, Rachel Weisz, Edward Norton
Genre Espionnage, Action, Thriller

Synopsis :

On croyait tout connaître de l'histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets…
De Treadstone est né "Outcome", dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un "héritage" explosif : compromis, les agents "Outcome" sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le "père" du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités.
Une gigantesque chasse à l’homme commence, et Cross, devenue sa première cible, n’a d’autre recours que de retrouver et gagner la confiance de la biochimiste d’"Outcome", Marta Shearing, elle-même menacée de mort…


Critique : Quand l'héritage apporte plus de bon que de mauvais ... 

J'avoue, j'ai adoré la première trilogie Jason Bourne. C'était mon péché mignon, les films d'action que je pouvais voir et revoir avec un plaisir immense. J'ai lu les œuvres de Robert Ludlum et vibré au rythme des missions de Jason Bourne. C'est pourquoi j'ai oscillé entre joie et appréhension en voyant ce nouveau film, avec un nouvel agent, basé sur un livre du successeur de Ludlum (décédé en 2001), Eric Van Lustbader. J'avais peur de voir l'univers que j'aimais changé ou souillé par une équipe trop différente de celle qui m'avait tant plu. Aaron Cross pouvait-il être le digne successeur de Jason Bourne ?

Il s'avère que ce qui m'a principalement gêné n'est pas ce que j'aurais pu penser. En réalité, je crois sincèrement que ce film aurait pu être beaucoup mieux s'il n'avait pas eu à subir/suivre l'héritage de la trilogie précédente. Le premier Jason Bourne avait créé l'évènement, avec un rythme effréné et quelques pauses bien placées pour permettre au spectateur de reprendre son souffle. Les deux opus suivants, en respectant le schéma, permettaient d'approfondir l’univers de l'agent secret. Ce quatrième film a trop de choses à intégrer, tout en présentant une mise en situation différente et un nouvel agent. Une nouvelle histoire dans l'histoire déjà complexe que les spectateurs connaissent, c'est un challenge difficile à réussir.

L'action s'essouffle, beaucoup de plans sont utilisés pour expliquer le pourquoi de ce changement de décor, les personnages que l'on connait déjà s'expliquent entre eux, posent les bases d'une intrigue nouvelle tout en voulant absolument la lier avec "l'avant". On a vite l'impression que l'intrigue se cherche, n'est pas définie correctement et passe son temps à se raccrocher via des flashs d’infos aux aventures de Jason Bourne. L’héritage se sent. L’incapacité à s’en défaire aussi. A croire que justement, cet héritage est trop lourd à porter.

Les comédiens sont justes et intéressants. Jeremy Renner est impressionnant physiquement, et nous fait vivre à fond les scènes de close combat. Il lui manque toutefois cette vulnérabilité qui nous avait tant touché dans le personnage joué par Matt Damon.

En deux mots, le film présente de manière un peu simpliste des scènes d'action et de combat (dont une scène de tuerie sanglante dans un laboratoire de recherche, glaçante !) en alternance avec des scènes calmes qui apportent plus de lourdeur que d'explications. Ecran large résume assez bien la façon dont j'ai perçu ce nouvel opus : "Inutile sans doute, redondant évidemment, mais très agréablement divertissant"


jeudi 4 octobre 2012

M6 / Scènes de ménages : Lundi soir ils reçoivent en Prime!

Afin de fêter les trois ans de Scènes de Ménages et l'arrivée de la nouvelle saison inédite, M6 propose lundi 8 octobre 2012 un Prime exceptionnel durant lequel nos quatre couples préférés accueillent chez eux une vingtaine d’invités prestigieux qui sont chargés de mettre de l’huile (pimentée) sur le feu pour une soirée très spéciale !
Pour rappel, Scènes de ménages, c'est Marion et Cédric, Liliane et José, Emma et Fabien ainsi que Huguette et Raymond, quatre couples très différents par leur âge et leur caractère. Marion et Cédric sont deux jeunes amoureux, elle a des tendances hystériques alors que lui est plutôt intellectuel. Ils vivent dans un petit studio, ce qui n'est pas le cas de Liliane et José, un couple de quarantenaires vivant dans une belle maison. Liliane est esthéticienne alors que José est plutôt du genre négligé. Emma et Fabien, quant à eux, vivent au fin fond de la campagne avec leur fille Chloé. Le papa est professeur d'histoire-géographie et la maman a un comportement de garçon manqué qui adore le bricolage. Enfin, "le" couple de personnes âgées que sont Huguette et Raymond. Ils se détestent et détestent leurs voisins, leur principale activité est de trouver la meilleure façon de les embêter. En bref, Scènes de ménages est une série drôle et légère qui explore de manière assez juste tous les déboires et quiproquos du quotidien.

Ce fameux prime était attendu depuis longtemps par les fans mais pour des raison pratiques de plannings, il a été difficile de tourner les épisode du prime. Afin de ne pas épuiser les acteurs de la série, ils ont finalement été tournés dans les même conditions que ceux de tous les jours, un épisode du prime pouvant être tourné entre deux épisodes de la quotidienne.

Scènes de ménages ... ce soir, ils reçoivent est donc le titre de ce prime très spécial auquel participent de nombreuses vedettes comme Pierre Palmade, Arielle Dombasle, François Morel, Michel Galabru, Jean-Paul Gaultier, Amanda Lear, Sébastien Chabal, Annie Cordy, Pascal Obispo, Michèle Bernier, Amel Bent et beaucoup d'autres !

Autre nouvelle qui réjouira les amateurs de cette série : en plus de cette soirée évènement, un cinquième couple devrait faire son apparition lors de la prochaine saison

Vous trouverez ci-dessous le trailer de votre soirée de Lundi :



Canal + : le scandale Bohringer

Richard et Romane Bohringer au festival de Cannes, 2012
Parfois, dans le monde de la TV, il y a des couacs. Cette semaine nous en avons un magnifique exemple !

Chaque année depuis 10 ans, Canal + organise un concours de court métrages "Écrire pour" via sa Collection programmes courts. Cette année, 215 projets ont été présentés à la chaine sur le thème "le jeu des 7 familles". Les consignes étaient les suivantes : "Écrire un film non plus pour une, mais pour deux personnalités, qui se connaissent depuis toujours. Ils ont beau être pères et filles, frères et sœurs... Ils veulent composer à l'écran un duo original, et sans forcément de lien de parenté."  

Le jury était composé de Richard Bohringer et Romane Bohringer, et le projet qui a remporté le concours est Putain de Lune, écrit par ... Lou Bohringer ! Cette récompense aurait pu passer inaperçue si les internautes n'avaient pas bondi à l'annonce de la nouvelle. Ils ont repris l'information sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette partialité et critiquer la chaîne.
Lou Bohringer
Le nouvel observateur en ligne titre : Lou Bohringer vient de remporter un concours qui va lui permettre de réaliser un court-métrage. Un heureux encouragement aux jeunes qui débutent dans le milieu ? Ça aurait pu l'être, si le jury n'était pas composé de... Richard Bohringer et Romane Bohringer. Ce népotisme n'a pas échappé aux internautes !

Putain de Lune est certainement de grande qualité, mais les internautes sont impitoyables sur le fonctionnement du concours. Un membre d'une famille désignant un autre membre de sa famille, ça ne passe pas. Les autres participants, notamment, s'insurgent contre ce choix. Canal + subit à cause de cette affaire une grosse perte de crédibilité et fait l'objet d'un scandale sur la toile.
Sur Facebook aussi les internautes se déchainent : 
"Canal + c'est gros, + ça passe. Mais c'est ça fait mal au cul pour les non initiés"

"Ce qu'il me fait halluciner c'est le quadruple manque totale d'éthique :
- Lou Bohringer ne voit pas où est le mal d'envoyer son scénar à un concours où papa et soeurette composent le jury.
- Roman Bohringer ne voit pas où est le problème de faire gagner sa soeur.
- Richard Bohringer ne voit pas où est le problème de faire gagner sa fille.
- Personne à Canal + ne voit pas où est le problème, et n'hésite même pas à rendre ça public.
 Tout va bien. Et moi je résilie mon abonnement"

Pour se justifier, Canal Plus a expliqué : "Ce sont les artistes qui choisissent le film qu'ils veulent tourner, et c'est bien normal. En plus de 10 ans de Collection, c'est la première fois que nous rencontrons ce cas de figure. Dans les courts-métrages que nous avons reçus, un était réalisé par Lou Bohringer, difficile de ne pas leur soumettre".

Une petite leçon à retenir? Pauvre Lou, sa sélection par le jury a fait un bad buzz tellement énorme que sa carrière naissante en prend un sacré coup. Il sera désormais difficile pour elle de se faire reconnaitre comme une artiste à part entière, elle risque de conserver longtemps son image de "fille de/ sœur de pistonnée". Canal + de son côté perd également en crédibilité. Peut-être la prochaine fois feront-ils plus attention en créant le règlement de leurs concours ...

mardi 2 octobre 2012

Street marketing : une opération pour le Deep Side Center

Aujourd'hui encore, je vais vous présenter une réalisation personnelle. Ce cas-ci est différent puisqu'au delà de la production d'une vidéo mon groupe et moi-même devions réaliser une opération de street marketing au profit d'une marque, dans le cadre de notre Master de Communication et Relations Publiques. 

Concrètement, il nous fallait choisir une marque, de préférence une vraie, lui proposer une stratégie et une action street pour répondre à ses problématiques actuelles. Nous avons monté un partenariat avec le centre de danse et remise en forme Deep Side Center (http://www.pariszumba.com/) afin de les aider à développer la notoriété du club dans leur zone de chalandise (Paris 11ème et 12ème arrondissements) et augmenter le nombre d'inscriptions à leurs cours de Zumba.


Nous avons opté pour un cours de Zumba en plein air, un samedi après-midi, qui nous semblait un bon moyen d'attirer l'attention des passants du quartier, de leur faire découvrir la Zumba, de les faire participer s'ils étaient intéressés et de leur distribuer des informations sur le club sous forme de flyers.

Nous avons tout d'abord réalisé une affiche à placarder dans le quartier ainsi que des chemins de tags aux endroits les plus passants (tags renvoyant notamment vers le site internet du club).


Pour le lieu, nous avons opté pour le parvis de la Mairie du 12ème arrondissement, l'adjoint au maire nous avait donné la permission de nous installer pour une heure et demi. Les danseurs étaient contactés via email (pour les adhérents du club), mais également sur Facebook (invitation ouverte à toutes les personnes ayant envie de découvrir la Zumba) ainsi que via les affiches posées dans le quartier.


Notre opération a été un réel succès. Nous avions prévu des enceintes suffisamment puissantes pour que tout le monde puisse entendre la musique, le professeur de danse avait préparé des chorégraphies simples et entrainantes, beaucoup de danseurs se sont motivés à venir, et de nombreux habitants du quartier ont pu découvrir le club et s'intéresser à ses offres. Nous avons obtenu 3 nouvelles inscriptions aux cours de Zumba dans la semaine, ainsi qu'un partenariat avec un Comité d'Entreprise qui s'est déplacé pour rencontrer le professeur de danse lors de l'évènement. 

Vous trouverez ci-dessous notre montage vidéo, résultat de l'opération, que nous avons également confié au gérant du club qui le fera apparaitre sur son site internet et sa page Facebook afin de continuer la promotion du Deep Side Center.


NCIS : 10 ans et une étoile sur le Walk of Fame



Il y a deux jours, Mark Harmon inaugurait son étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood ! L'occasion pour nous de revenir sur la série qui l'a propulsé au rang de personnalité TV préférée des américains, devant Oprah Winfrey et Hugh Laurie !


NCIS : Enquêtes spéciales, 10 ans de show

La série NCIS : Enquêtes spéciales a été créée en 2003 par la chaîne américaine CBS, et a démarré via les épisodes 20 et 21 de la série Jag. Mark Harmon (Jethro Gibbs), Michael Weatherly (Anthony DiNozzo), David McCallum (Dr Donald Mallard) et Pauley Perrette (Abigail Sciuto) sont les acteurs initiaux de la série lors de sa création. 9 saisons plus tard, ils sont toujours présents dans leurs rôles respectifs et sont tous cités dans le Top 7 des acteurs de série TV les plus populaires des USA (sondage réalisé en 2011).

NCIS : Enquêtes spéciales présente une équipe d'enquêteurs de terrain et de scientifiques du Naval Criminal Investigative Service, dirigée par l'agent Gibbs. Ses membres tentent de résoudre des affaires criminelles liées à la Marine des USA. Cette équipe est constituée de personnages uniques et charismatiques qui entretiennent des relations parfois complexes, ce qui plait énormément aux téléspectateurs. 

NCIS : Enquêtes spéciales est la série la plus regardée aux USA sur les saisons 2010/2011 et 2011/2012 avec près de 20 millions de téléspectateurs en moyenne par épisode. De plus, selon une enquête de Harris Interactive (institut américain d'études marketing et sondages d'opinions), il s'agit de la série la plus appréciée des téléspectateurs américains. Cela est principalement dû à l'importance de l'humour dans la série ainsi qu'aux relations entre les personnages. 

NCIS : Enquêtes spéciales a elle même engendré une série dérivée appelée NCIS : Los Angeles qui met en scène une autre équipe du NCIS. Sur les saisons 2010/2011 et 2011/2012, elle arrive en 2ème position des séries les plus regardées aux USA.

lundi 1 octobre 2012

De Doctor Who à Sherlock : qui est Steven Moffat ?

J'ai découvert Doctor Who il n'y a pas si longtemps. Bien qu'on en soit à la saison 7, je n'avais jamais été attirée par cette série que les gens qualifient généralement de "complètement dingue". Le surnaturel ne me tentait pas, et encore moins le fait que The doctor change de tête très régulièrement.


J'ai testé cet été, poussée par mon meilleur ami qui était persuadé que j'allais adorer ça. Et il a eu raison ! oui, c'est génial ! Un peu perturbant que l'acteur principal change souvent, mais c'est bien expliqué dans l'histoire et cela ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Je fais partie de ceux qui détestent les changements d'acteurs parce que cela ne respecte pas la cohérence générale de la série, mais ici le téléspectateur n'a pas l'impression qu'il s'agit d'une querelle entre la production et le comédien principal, une histoire de gros sous ou de contrat. Ici, le changement est inscrit dans l'ADN même de la série (nous en sommes au 11ème docteur depuis la création de la série en 1953), ce qui permet de maintenir un rythme très soutenu.

J'ai avalé en quelques jours les 6 premières saisons et je suis désormais addict à la série, j'attends avec impatience chaque semaine le nouvel épisode ! 

J'ai noté que le scénariste principal était Steven Moffat. Sur le coup ça ne m'a fait ni chaud ni froid, soyons honnête ! Ce n'est qu'en regardant le premier épisode de la saison 1 de Sherlock, une autre série (2 saisons de 3 épisodes de 90', créée en 2010 par la BBC) que j'ai commencé à regarder cette semaine, que je me suis aperçue que le créateur et scénariste était également ce Monsieur Moffat.


Immédiatement, ma curiosité est piquée. J'admire cet homme qui a su écrire des scenarii de génie pour Doctor Who, série surnaturelle emplie d'Aliens et de Time lords fous, mais qui a également su moduler son écriture pour une série comme Sherlock, adaptée des romans de Conan Doyle et transposée dans le réel du 21ème siècle.


Renseignements pris, Steven Moffat écrit pour la télévision et le cinéma depuis la fin des années 1980. Il a commencé pour la série pour enfants Press Gang. Il a ensuite utilisé son propre divorce comme inspiration pour Joking Apart et sa nouvelle relation avec la productrice Sue Vertue pour la série Six Sexy. Il a également écrit la série Chalk, une série qui se passe dans une école, pour laquelle il s'est basé sur son passé d'enseignant. 

À partir de 2004 Steven Moffat participe à la reprise de Doctor Who. Il se fait remarquer grâce à ses épisodes, plus sombres et plus complexes. Il écrit Drôle de mort (The Empty Child) et Le Docteur danse (The Doctor Dances) pour la saison de 2005, deux épisodes qui lui valent un prix Hugo. Il s'agit d'un prix littéraire décerné chaque année aux meilleurs récits de science-fiction ou de fantasy de langue anglaise publiés l'année précédente, ainsi qu'à d'autres catégories tels les magazines amateurs ou les productions cinématographiques.

Dans un discours, il déclare qu'il a attendu pendant quarante ans que son nom apparaisse au générique de Doctor Who ! Puis il écrit un épisode pour chacune des saisons suivantes : La Cheminée des temps (The Girl in the Fireplace) en 2006 et Les Anges pleureurs (Blink) en 2007, année durant laquelle un sondage du Doctor Who Magazine le consacra comme meilleur scénariste, et décerna le titre de meilleure histoire à l'épisode Blink.

En 2008, Steven Moffat écrit sa deuxième histoire sur deux épisodes, intitulée Silence in the Library/Forest of the Dead (Bibliothèque des ombres 1 et 2 en français). En mai 2008, la BBC annonce que Steven Moffat va prendre la suite de Russell T Davies en tant que producteur exécutif et chef scénariste pour la cinquième saison. C'est lui qui choisit de confier le rôle du onzième Docteur à Matt Smith, qui apparaît à la fin du dernier épisode de l'ère Davies dans une scène qu'il aurait rédigée en à peu près dix minutes !